Jusqu’au 13 décembre 2015, la Royal Academy of Arts expose les œuvres de Ai Weiwei. Né à Pékin en 1957, cet artiste chinois a bénéficié dans les années 1990 et jusqu’en 2008 d’un traitement de faveur de la part du pouvoir de son pays natal. Il participe d’ailleurs en 2007 à la construction du stade olympique édifié par les architectes Herzog et de Meuron. Mais en 2008 se produit un séisme dans la province du Sichuan qui tuera plus de 5000 écoliers à cause d’infrastructures non réglementaires. L’artiste décide alors d’accuser le pouvoir chinois qui refuse de communiquer sur cet incident. Depuis Ai Weiwei est dans le collimateur du gouvernement. Ce dernier l’arrête, l’enferme pendant plus de 80 jours et lui retire son passeport en 2011. Cette exposition a donc été réalisée à distance entre la RAA et le studio Weiwei. Bonne nouvelle ! Depuis trois mois, l’artiste s’est vu remis son passeport et a donc pu pour la première fois depuis cinq ans diriger l’installation d’une de ses expositions et assister en personne à l’ouverture. La dernière rétrospective que j’ai visité dans cet établissement était celle d’Anish Kapoor – extraordinaire ! Une immense galerie souvent difficile à remplir. Mais qui mieux que Ai Weiwei pour relever ce challenge, lui qui a déjà rempli le hall de la Tate Modern avec son œuvre « Sunflower Seeds » ?


Until December 13th 2015, the Royal Academy of Arts will showcase Ai Weiwei’s work. Born in Beijing in 1957, this artist benefited from a great preferential treatment from his native government between the years 1990 and 2008. He participated in 2007 in the construction of the olympic stadium built by the architects Herzog and Meuron. But in 2009, a huge earthquake in his native Sichuan province killed over 5000 students because the infrastructures in place were not regulated. The artist decided to accuse the Chinese authorities, who refused to communicate on this incident. As of that day, Ai Weiwei was made one of the government’s targets. He was arrested, locked away for 80 days, then his passport was confiscated in 2011. This exhibit was organized remotely between the RAA and the Weiwei studio. Good news! Three months ago, the artist was able to get his passeport back, and has been able, for the first time in five years, to direct the installation of one of his exhibits and to assist in person to its opening. The last retrospective I visited in this establishment was of Anish Kapoor – extraordinary! An immense gallery often hard to fill. But who better than Ai Weiwei to step up to the challenge? Him, who already was able to fill the Tate Modern hall with his masterpiece “Sunflower Seeds”.